Camille est née sans bras. Avant son déménagement cela ne posait de problème à personne mais dans ce nouveau collège, le regard des autres ne la quitte plus. C'est vrai qu'elle est impressionnante avec sa bouche et ses pieds d'une rare dextérité. Quand ils la voient nager comme un poisson, ses camarades n'en croient pas leurs yeux. Enfin, acceptée, l'enthousiasme de Camille l'anguille va gagner Halis, cet élève que l'on chahute à cause de son poids.
Une magnifique réécriture de Murène par Valentine Goby qui traite du handicap et de la différence avec humour et intelligence.
30 prêts - 2555 jours
Quand on avance dans la vie, il est une question qu'on ne peut plus, peu à peu, ne pas se poser : pourquoi est-ce que je continue de vivre ?
Cette question, on peut la maintenir au niveau bas du développement personnel, affublé en « sagesse », et du marché du bonheur.
Ou bien l'affronter philosophiquement pour y chercher une issue plus ambitieuse qui soit la promotion d'une « seconde » vie.
Une seconde vie est une vie qui, du cours même de la vie, se décale lentement d'elle-même et commence de se choisir et de se réformer.
Pour y accéder, il faudra penser ce que sont des vérités, non pas démontrées, mais décantéesà partir de la vie même ; ou comment, de l'expérience accumulée, on peut à nouveau essayer ; ou comment la lucidité est ce savoir négatif (de l'effectif) qui nous vient malgré nous, mais qu'on peut assumer ; ou comment la vie peut ouvrir, non sur une conversion, mais sur une vie dégagée.
Ou comment un second amour, fondé, non plus sur la possession, mais sur l'infini de l'intime, peut débuter.
Puis-je, non plus répéter ma vie, mais la reprendre, et commencer véritablement d'exister ?
F.J.
30 prêts - 60 mois
On voudrait croire que, quand les choses en viennent enfin à s'accorder, c'est là le bonheur...
Or, c'est précisément quand les choses se recoupent complètement et coïncident que cette adéquation, en se stabilisant, se stérilise.
La coïncidence est la mort. C'est par dé-coïncidence qu'advient l'essor.
Dieu lui-même dé-coïncide d'avec soi, en mourant sur la Croix, pour promouvoir la vie vivante. Dans la faille de la dé-coïncidence une initiative est à nouveau possible se déployant en liberté.
Or, comme l'Âge classique a fait de l'adéquation la définition même de la vérité, ou de la coïncidence avec la Nature le grand précepte de l'art comme de la morale, il est revenu à la modernité de rompre avec ce confort de la pensée.
François Jullien fait jouer ici le concept de « dé-coïncidence » dans la Bible, la peinture, la littérature, la philosophie, pour montrer comment il est à la source de l'art et de l'existence.
30 prêts - 60 mois
"Passer par la Chine est pour moi un moyen, un levier pour questionner. Au fond si j'ai appris le chinois c'est pour mieux lire le grec". Ainsi François Jullien interroge-t-il notre manière occidentale de penser. Qu'est-ce donc que l'efficacité ? Est-ce le mouvement volontariste qui porte au but recherché ? Ou au contraire, plutôt que de chercher à se pousser, selon la pensée occidentale, est-ce se laisser pousser selon la méthode chinoise ? Ici, deux visions s'opposent : ce que nous découvrons en Chine, c'est une conception de l'efficacité qui apprend à laisser advenir l'effet. Un traité qui questionne notre monde.
30 prêts - 60 mois
« Grandir, vieillir ; mais également l'indifférence qui se creuse, jour après jour, entre les anciens amants, sans même qu'ils s'en aperçoivent ; comme aussi les Révolutions se renversant, sans crier gare, en privilèges, ou bien le réchauffement de la planète : autant de modifications qui ne cessent de se produire ouvertement devant nous, mais si continûment et de façon globale, de sorte qu'on ne les perçoit pas. Mais on en constate soudain le résultat - qui nous revient en plein visage. Or si cette transformation continue nous échappe, c'est sans doute que l'outil de la philosophie grecque, pensant en termes de formes déterminées, échouait à capter cette indétermination de la transition. De là l'intérêt à passer par la pensée chinoise pour prêter attention à ce même : celui de « transformations silencieuses » qui, sous le sonore de l'événement, rendent compte de la fluidité de la vie et éclairent les maturations de l'Histoire tout autant que de la Nature. De notion descriptive, on pourra alors en faire un concept de la conduite, stratégique comme aussi politique: face à la pensée du but et du plan, qui a tant obsédé l'Occident, s'y découvre l'art d'infléchir les situations sans alerter, d'autant plus efficace qu'il est discret. » François Jullien
30 prêts - 60 mois
En quoi les réclamations détériorent-elles le capital de marque ? Se préoccuper de la satisfaction de ses clients est-il rentable ? Faut-il tout autant prendre soin de ses clients que de ses équipes ? Comment développer une culture client capable de créer de la performance financière et de générer de l'innovation ?
Le management de l'insatisfaction client est une préoccupation majeure des organisations. À la fois rigoureux sur le plan scientifique et très opérationnel, le livre répond propose un panorama complet des enjeux actuels. Il intègre les contributions des meilleurs spécialistes ainsi que des témoignages d'entreprises évoluant dans des secteurs variés : BNP Paribas Cardif, Best Western, Decathlon, Seb et Trusteam Finance.
L'ouvrage s'achève sur 20 bonnes pratiques recensées par l'AMARC et élaborées à partir de retours d'expérience réels.
Cette nouvelle édition propose des chapitres inédits d'une part sur les comportements clients déviants et les stratégies à adopter pour y répondre, d'autre part sur les effets des crises successives sur la relation client/collaborateur.
30 prêts - 120 mois
Idéal est un mot d'Europe : il s'y retrouve d'une langue à l'autre, seule diffère la façon de le prononcer.
Or qu'en advient-il quand on sort d'Europe, notamment quand on passe en Chine ?
Car il n'est pas banal d'avoir isolé dans la vie de l'esprit cette représentation unitaire, détachée de l'affectif, qu'on appelle " idée ". Il l'est encore moins d'avoir imaginé reporter sur elle, promue en " idéal " séparé du monde, la fixation du désir : au point de faire de cette abstraction le mobile d'une humanité prête à s'y sacrifier.
Cet idéalisme platonicien – il est vrai – nous a lassés. Mais on redécouvrira à neuf, le considérant de Chine, quelle invention audacieuse il a été ; et, plus encore, quelle dramatisation de l'existence un tel coup de force a su inspirer.
Or sur cette scène de l'idéal le rideau ne viendrait-il pas de tomber ?
Ou que devient une " Europe " rompant avec l'Idéal ?
F.J.
François Jullien, philosophe et sinologue, professeur à l'université Paris 7-Denis-Diderot, est directeur de l'Institut de la pensée contemporaine.
Son travail est traduit dans une vingtaine de pays.
[Rabat]
Ex-optiques :
I - Si parler va sans dire
Du logos et d'autres ressources, Seuil, 2006
II - L'Invention de l'idéal et le destin de l'Europe
(ou Platon lu de Chine)
III - Moïse ou la Chine ?
Quand ne se développe pas l'idée de Dieu
Second volet de mes Ex-optiques.
Après avoir interrogé le logos grec sur sa légitimité, lui qui, depuis Aristote, s'est si bien imposé comme outil de la science et de son exigence " logique ", il me fallait enquêter sur sa production – l 'eidos : que s'est-il noué en Grèce – d'intellectuel et d'existentiel à la fois – autour du statut d'" idée " ? Car toute la philosophie européenne n'est à cet égard que " notes en bas de page " – footnotes – ajoutées à l'œuvre de Platon...
Or la Chine nous dit comment on aurait pu ne pas se laisser prendre à ce jeu de l'idée. Notamment, comment on peut s'engager dans la pensée en s'insérant dans la tradition plutôt que de vouloir, par le doute, rompre ostensiblement avec toute adhésion ; ou comment on peut maintenir les mathématiques dans leur usage sectoriel, utilitaire, sans en faire un " treuil " vers l'abstraction. Ou comment on peut concevoir un ordre par régulation interne et sans y introduire quelque " mesure " extérieure au monde ; ou concevoir un monde advenant par incitation réciproque et non par tension vers la finalité. Ou encore : comment on peut se fier au conditionnement de la conduite, par imprégnation des rites, plutôt qu'à l'obéissance consentie à la Loi ; préférer une Raison par conformation à la veinure des choses plutôt que par formalisation d'un modèle dans le ciel des idées.
Façon aussi, par ce quadrillage, de dresser un bilan de mon chantier.
Il restera, pour boucler le triptyque, à considérer comment l'Europe n'a cessé de travailler avec Dieu, theos. Argumentant pour ou contre et en faisant sa passion – ou commencerait-elle aujourd'hui à s'en détourner ? " Moïse ou la Chine ? " demandait Pascal.
F.J.
[s'il reste de la place, indiquer les titres 1 et 3 de ces Ex-optiques :
¿ Si parler va sans dire,
du logos et d'autres ressources
¿ Moïse ou la Chine ?
Quand ne se développe pas l'idée de Dieu]
30 prêts - 2190 jours
Nietzsche demandait : pourquoi avons-nous voulu le vrai plutôt que le non-vrai (ou l'incertitude ou l'ignorance) ? La question se voudrait radicale, et même la plus radicale, mais elle est encore conçue du dedans de la tradition européenne, bien que la prenant à revers : elle ose toucher à la valeur de la vérité, mais sans sortir de sa référence ; elle ne remet pas en question le monopole que la vérité a fait subir à la pensée. Du point de vue de la sagesse, la question deviendrait : comment a-t-on pu – et fallait-il ? – faire une " fixation " sur la vérité ? Et si, au lieu que ce soit la sagesse qui n'aurait pas accédé à la philosophie, c'était la philosophie qui, en Grèce, en se braquant sur le vrai, avait dérapé hors de la sagesse ?
Car si le sage est " sans idée ", comme il est dit de Confucius, c'est que toute idée avancée est déjà un parti pris sur la réalité. Aussi, en partant sur les traces estompées de la sagesse, souhaité-je revenir sur ce qui a pu échapper à la philosophie ; comme redonner consistance à son autre enfoui, expliciter sa cohérence.
Autrement dit, que faisons-nous aujourd'hui de la sagesse ?
Et que peut être une logique de la sagesse – une " logique " sans logos ?
F. J.
30 prêts - 2190 jours
Que toute réalité soit conçue comme processus en cours relevant d'un rapport d'interaction; que tout réel ne soit donc jamais analysable comme entité individuelle mais comme relation; qu'il y ait par conséquent à l'origine de tout phénomène non pas une mais toujours deux instances fonctionnant corrélativement (yin/yang, terre/ciel, paysage/émotion...) : c'est là une représentation de base de la culture chinoise, dont la lecture de Wang Fuzhi (1619-1692) permet ici de saisir les enjeux. Soit une régulation ininterrompue du cours (du monde comme de la conscience), un va-et-vient du visible et de l'invisible dans une essentielle corrélation, une affirmation des valeurs qui, inscrite dans l'ordre de la nature, ne débouche sur aucune rupture dualiste ni sur aucun "être" métaphysique.
La lecture de François Jullien se veut problématique en ce qu'elle propose entre "procès" et "création" (telle que l'entend l'occident) une alternative qui permet de percevoir le pli particulier pris par tout un contexte de civilisation, assimilé comme une évidence, et qui lui sert de forme (inconsciente) de rationnalité. Manière, aussi bien, de redécouvrir les partis pris enfouis dans notre propore cogito.
30 prêts - 2190 jours
Le nu impossible
Tout désigne le Nu comme un phénomène qui a si bien collé à la culture européenne que nous n'en sommes jamais sortis. L'Église a pu rhabiller le sexe, mais elle a gardé le nu.
En revanche, s'il est un espace culturel où le nu est resté complètement ignoré, c'est bien en Chine. Donnée d'autant plus surprenante que la tradition artistique chinoise a largement développé la peinture et la sculpture des personnages.
Une absence aussi radicale renvoie à une impossibilité. Nous voilà donc conduits à nous interroger sur la condition de possibilité du nu : à quoi, d'un point de vue théorique, a-t-il dû de s'interposer entre la chair et la nudité, le désir et la honte ? Rouvrant un accès sensible à l'ontologie, François Jullien en fait le révélateur de notre quête de l'en-soi et de la présence, en même temps qu'il met au jour un nouvel objet, d''autant plus intéressant à penser qu'il est identifié par son absence : le " Nu impossible ".
François Jullien
Il est titulaire de la chaire sur l'altérité au Collège d'études mondiales de la fondation Maison des sciences de l'homme. Son œuvre est traduite dans quelque vingt-cinq pays.
30 prêts - 2190 jours
En suivant à la trace un mot chinois (che), François Jullien nous entraîne à travers les champs de la stratégie, du pouvoir, de l'esthétique, de l'histoire et de la philosophie de la nature.
Chemin faisant, on vérifiera que le réel se présente comme un dispositif sur lequel on peut et doit prendre appui pour le faire oeuvrer - l'art et la sagesse étant d'exploiter selon un maximum d'effet la propension qui en découle.
D'un mot embarrassant (parce que limité à des emplois pratiques et rebelle de toute traduction univoque), ce livre fait donc le révélateur d'une intuition fondamentale, véhiculée par la civilisation chinoise à titre d'évidence. S'éclairent du même coup, en regard, certains partis pris de la philosophie ou "tradition" occidentale: notamment ceux qui l'ont conduit à poser Dieu ou penser la liberté.
30 prêts - 2190 jours
Notre vie, ne la passons-nous pas en quête inassouvie de l'Autre ? De l'autre, enfin, qui soit autre.
Or ce tout autre n'est pas à attendre de quelque Là-bas espéré, d'un lointain fantasmé : la pensée ne fera toujours que tourner en rond dans cet imaginaire projeté.
Mais il se découvre si près, à portée, dans ce que l'on a trop placidement, paresseusement, assimilé. L'inouï ne tombe pas de quelque ciel féerique, mais s'extrait de ce qu'on foule si négligemment d'instants banals.
L'opposé lui-même n'est plus autre, car il ne confronte plus à de l'inconnu : il est désormais posé devant, « en face », diamétralement aligné, et même dramatiquement érigé ; mais déjà assigné, inerte et rangé- l'opposé déjà s'entend avec son autre.
De là qu'il faudra, je crois, procéder de façon inverse. Chercher de l'autre, non pas dans ce qui s'annonce à l'antipode, dans le rôle du contraire, qui déjà est complémentaire. Mais plutôt en ouvrant un écart au sein de ce qu'on croirait semblable, le plus à proximité, apparemment le plus apparenté : pour y sonder ce qui s'y fissurerait secrètement d'un autre possible.
Ainsi, déjà, entre le « plaisir » et la « jouissance »- eux qu'on croyait accolés.
Car c'est en émergeant d'un tel écart qu'un Autre - Toi - peut être rencontré.
Penser l'autre : n'est-ce pas là ce qui peut relancer la philosophie et, d'abord, nous fait accéder à l'existence ?
F. J.
30 prêts - 60 mois
Depuis ses tout premiers travaux, l'ambition de François Jullien est de construire un rapport interculturel Chine-Europe tout à la fois effectif et fécond, c'est-à-dire qui se garde de l'universalisme à bon marché, comme du relativisme, son double inversé. Il était donc requis d'emblée dans son programme de recherches qu'il se consacrât un jour à la question même de l'universel, et à ses enjeux politiques..
Jullien commence par retravailler le sol conceptuel de la notion même d'universel. Qu'est-ce qui distingue et en même temps relie cette notion à celle d'« uniforme » ? Et les deux précédentes notions à celle de « commun » ? Puis il entreprend d'éclairer en profondeur la façon chaotique dont la dimension de l'universel a émergé en Europe. Car lorsqu'on l'examine d'un point historique (et dans le temps long qui est celui des idées), il est frappant de voir à quel point l'universel est une notion composite, voire hétéroclite, en ce qu'elle plonge ses racines dans trois régimes de pensée et d'histoire très hétérogènes : celui de la logique, via la philosophie et les sciences, celui du droit, via l'Empire romain, et enfin celui de la religion, via la christianisme et saint Paul.
Oui, il y a bien une « idéologie européenne ». Oui, les notions de « démocratie » et de « Droits de l'homme » subissent une torsion lorsqu'elles passent en Chinois. Non, cela ne signifie pas pour autant que le relativisme est la seule option rationnelle et le fin mot de tout. Et encore moins que les jeunes Chinois de la place Tian an'Men ne savent pas de quoi ils parlent lorsqu'ils revendiquent de telles valeurs. Oui, on peut dire quelque chose de neuf, aujourd'hui encore, sur l'universel et sur le dialogue des cultures.
Et de fait, si la démarche « sinophilosophique » de F. Jullien présente un avantage, c'est bien justement celui de renouveler et de relancer toutes les questions qu'elle rencontre, même les plus rebattues, et nous surprendre ainsi à chaque livre.
30 prêts - 60 mois
L'histoire que je raconte ici est celle de tout le monde...
Car qui ne s'est pas trouvé lassé, au fil des jours, du spectacle si merveilleux du ciel, ou du visage de l'Amante, et même d'abord d'être en vie ?
On s'en lasse parce qu'on n'en attend - on n'en entend - plus rien.
Ce qui s'étale, revient toujours, s'enlise en effet dans sa présence et dans sa récurrence et n'émerge plus, n'apparaît plus. On ne pourra y accéder qu'en découvrant ce qui s'en est enfoui d'in-ouï.
Non par dépassement dans un Au-delà, mais par débordement de notre expérience. C'est-à-dire en ouvrant une brèche dans ses cadres constitués et normés, libérant ainsi ce qui s'y révèle autre et qui se donne alors à rencontrer.
Aussi rendre ce si lassant réelà ce qu'il contient en soi d'inintégrable et donc de vertigineux, proprement inouï, est, en amont de toute morale, autour de quoi se jouent - basculent - nos existences.
L'inouï en devient ce concept premier, ce concept clé, ouvrant un minimum métaphysique où s'opère, ici et maintenant, un tel renversement.
Car que peut-on attendre d'autre - espérer entendre d'autre - que l'inouï ?
F.J.
30 prêts - 60 mois
"Il faut casser cette image de l'amour-passion comme grand embrasement qui retombe en cendres, s'écarter de l'amour comme désir de possession qui, une fois qu'il a atteint sa satisfaction, se transforme fatalement en déception". Voilà ce que nous dit François Jullien, qui plaide pour le concept d'intimité. Si l'amour est équivoque, l'intime, lui, est ambigu. Or, assène le philosophe, "penser, c'est chasser l'équivoque et explorer l'ambigu". Dire je t'aime, c'est faire de l'autre un objet, quand dire je suis intime avec toi, c'est défaire l'isolement des sujets. De ce décalage entre l'image commune et passionnelle et celle à rapprocher de la notion d'intime, quelle philosophie de l'amour peut-on tirer ?
François Jullien est helléniste et sinologue. Titulaire de la chaire sur l'altérité à la Fondation Maison des sciences de l'homme, il est l'un des philosophes les plus traduits et commentés dans le monde.
30 prêts - 1825 jours
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30 prêts - 120 mois
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30 prêts - 120 mois
« Chaque année, je fourmille d'idées et d'envies de partager avec vous mes découvertes, mes espoirs, mes illusions... Le vin est un métier d'ouverture, d'échange, qui vous met face à vous-même tous les jours, dans chaque geste, dans chaque décision. À la fin, on obtient ce liquide précieux, humble, naturel, qui a la capacité de contenir nos existences. C'est cela le vin : une succession d'instants qui circule dans les bouteilles, puis en nous. Une mémoire vive qui devient monument. »
O. J.
Journaliste, historienne et spécialiste du monde du vin, Laure Gasparotto a rencontré Olivier Jullien sur les terrasses du Larzac. Ce vigneron célèbre, qui a su refonder et réenchanter le terroir du Languedoc, livre son histoire. Celle de sa famille, des collectivités agricoles, de sa terre et du célébrissime Mas Jullien. Pour ces deux passionnés, le vin est un lien social, un plaisir, une richesse proche de la littérature. Entre correspondances, entretiens et extraits de carnets de dégustation, Olivier Jullien nous raconte son amour de la nature, ses millésimes préférés et ses doutes. Comment s'impose-t-on à dix-neuf ans au sein de cette culture ancestrale ? Comment devient-on le symbole des grands crus languedociens ? Comment, enfin, vit-on de la terre tout en la respectant ?
30 prêts - 60 mois
La fabuleuse et incroyable histoire des sciences
Pythagore, Aristote, Archimède, Ptolémée, Avicenne, Léonard de Vinci, Copernic, Galilée, Descartes, Pascal, Newton, Buffon, Lavoisier, Franklin, Darwin, Pasteur, Mendeleïev, Planck, Fleming, Einstein, Bohr, Watson... Qu'ont-ils imaginé, découvert, inventé ?
Des mathématiques à la physique en passant par la biologie et les sciences de la Terre, ce livre retrace l'évolution des grandes disciplines depuis l'Antiquité. Comme vous le découvrirez, cette histoire n'est pas faite que de systèmes et de calculs abstraits ; c'est d'abord une formidable aventure humaine, et cet ouvrage fait la part belle à l'anecdote biographique. Ainsi, le théologien et médecin Michel Servet, qui découvrit la façon dont le sang passe dans les poumons pour s'oxygéner et qui fut brûlé vif pour hérésie sur ordre du Grand Conseil de Genève ; ou encore, plus près de nous, Marie Curie, la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel pour ses travaux sur la radioactivité... mais qui ne fut jamais admise à l'Académie !
Bref, ce livre fait le pari que, sans être astronome, naturaliste ou physicien, vous pouvez comprendre le mouvement des planètes, les lois de l'évolution des espèces ou la théorie de la relativité.
30 prêts - 2190 jours
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30 prêts - 120 mois
Partant du constat que la morale moderne, qui prend sa source principalement dans les travaux de Rousseau et de Kant, n'est jamais parvenue à sortir du piège de la transcendance (pas une valeur, pas une référence qui ne soient situées dans un espace abstrait, hors humanité : la Raison, la Loi, etc.), François Jullien propose d'interroger Mencius, l'un des plus anciens philosophes chinois (371-289 av. J.-C.). Il établit ainsi, par-delà siècles et millénaires, un dialogue entre Chine et Occident dont il ressort qu'il est possible de fonder une morale humaine, ouverte sur la liberté et la responsabilité ; une morale qui intègre pleinement l'idée de l'altérité.
30 prêts - 60 mois
"En dépit de la révolution qu'il opère, Freud n'est-il pas demeuré dépendant de l'outillage intellectuel européen ? Ne laisse-t-il pas dans l'ombre, de ce fait, certains aspects de la pratique analytique que sa théorie n'a pu explorer ?Mais comment s'en rendre compte, si ce n'est en sortant d'Europe ?Je propose ici cinq concepts, abstraits de la pensée chinoise, dans lesquels ce qui se passe dans la cure pourrait se réfléchir et, peut-être, mieux s'expliciter. Chacun opère un décalage : la disponibilité par rapport à l'attention du psychanalyste ; l'allusivitépar rapport au dire de l'analysant ; le biaispar rapport à l'ambition de la méthode ; la dé-fixationpar rapport à l'enjeu même de la cure ; la transformation silencieuse, enfin, par rapport à l'exigence de l'action et de son résultat.Autant d'approches qui font découvrir la psychanalyse sous un jour oblique, la révélant dans on impensé. Or, cet impensé n'est-il pas aussi celui de la pensée européenne découverte dans ses partis pris ?De quoi introduire également à la pensée chinoise dont ces notions, en venant sur le terrain de la psychanalyse, se remettent à travailler."F. J.
30 prêts - 60 mois
Aristote nous a laissé ces équivalences majeures, s'imposant comme des évidences : que parler c'est dire ; que dire est dire quelque chose ; et que dire quelque chose est signifier quelque chose : destinant ainsi la parole à être le discours déterminant de la science, reposant sur le principe de non-contradiction et apte à répondre à la question grecque par excellence - désormais mondialisée - du "qu'est-ce que c'est ?".
En se tournant vers les penseurs taoïstes de la Chine ancienne, François Jullien rouvre une autre possibilité à la parole : "parole sans parole", d'indication plus que de signification, ne s'enlisant pas dans la définition (puisque non adossée à l'Être), disant "à peine", ou "à côté" - qui ne dit plus quelque chose mais au gré. Or, n'est-ce pas aussi là, quelque part (à préciser), la ressource que, depuis Héraclite, en Europe, revendique avec toujours plus de virulence la poésie ?
Aristote ne débat plus ici avec ses opposants familiers. S'invitent enfin à ses cours, pour dialoguer avec lui, des interlocuteurs inattendus, et même qu'il n'imaginait pas.
30 prêts - 2190 jours
" Dissidence " renvoie à la notion d' écart, centrale dans la stratégie intellectuelle de François Jullien. Le détour par la Chine de ce philosophe formé aux humanités grecques est l'amorce d'une dissidence philosophique qu'il n'a cessé de déployer dans l'ensemble de son travail. Ce livre tente d'en faire le bilan. Dans une seconde partie, François Jullien accepte une confrontation sans complaisance.
Pour la première fois, il ouvre une piste nouvelle : une philosophie du " vivre " qui le situe dans la suite de Montaigne et le distingue des philosophes de l'" existence ". Car qu'est-ce que " vivre ", ou plutôt comment y accéder ? C'est là le cœur des questions qui lui sont soumises.
Le problème de la dissidence face au pouvoir chinois émerge également au cours de ces dialogues, comme aussi un rapport critique à la sinologie.
Quelle conception François Jullien développe-t-il de ces dissidences, et comment fait-il de la dissidence une position philosophique ? S'esquisse ainsi, à travers ce parcours, une certaine figure de l'intellectuel à l'aube du XXIe siècle.
30 prêts - 2190 jours