Au cœur des champs d'amandiers, ces arbres millénaires, Françoise Bourdon signe une ode éternelle à la Provence.
Haute Provence, 1890. Anna, jeune amandière, se croyait promise à Martin, héritier d'un riche producteur aptésien de fruits confits. Mais, sans explication, celui-ci épouse une fille de notables. Seule sa passion pour les amandiers donne désormais un sens à la vie d'Anna. Lorsqu'elle rencontre Armand, pâtissier amoureux des traditions provençales, la jeune femme réalise un vieux rêve et fabrique le meilleur des nougats. Elle croit avoir retrouvé le bonheur. Mais la guerre et une lettre de Martin bouleversent sa vie de femme, de mère, d'épouse...
1962-1968. Deux familles, les Pérez, pieds-noirs, et les Chaptal, languedociens, s'affrontent pour faire naître de leurs domaines les meilleurs crus. Un crime odieux et un amour interdit marqueront pour le pire et pour le meilleur les relations entre les deux clans.
En 1962, la famille Pérez débarque à Marseille et assiste, atterrée, à l'accueil haineux qui lui est réservé. Pour elle, son pays c'est l'Algérie et l'Algérie c'est la France ! Munis de quelques valises et de ressources bien cachées, les Pérez décident de s'installer dans la région de Montpellier. De rien, d'un bout de terrain sec et moribond acheté naïvement à prix d'or, les Pérez père et fils vont bientôt créer des vins fameux dans leur domaine baptisé les Rives Blanches. Mais ces " émigrés " à l'accent marqué dérangent ceux qui sont implantés dans la région depuis des générations. Les Chaptal se considèrent comme maîtres de leur royaume et tiennent à garder le monopole du marché viticole. L'aîné, Philippe, cache des traumatismes liés à la guerre et manifeste une haine à l'encontre des Maghrébins qui va causer sa perte...
Dans un climat de tensions, dans un contexte politique en pleine ébullition, les Pérez et les Chaptal vont traverser des années de turbulences, de passions, de haine attisées par un crime odieux et par la révélation d'une liaison entre les jeunes Camille et Pierre, membres des clans ennemis.
Cabri d'or 2013, prix de l'Académie cévenole
En 1900, à Meyssenac, en Corrèze, il existe une fameuse hôtellerie, l'auberge des Diligences...
Maxence et Ameline y reçoivent leurs nombreux hôtes avec une copieuse table qui fait honneur au goût local. Le caractère entier et ombrageux de Maxence, qui règne seul dans sa cuisine, crée de nombreuses tensions dans le couple. Les petits Savin et Faustine en souffrent. Un jour, Ameline mitonne un plat si délicieux que tout le pays accourt pour le déguster. Au grand dam de Maxence. Une page se tourne : il voit sa suprématie vaciller, ses enfants fuguent dans les bois et, au village, le progrès arrive avec l'installation du tramway, chantier mis en route par un bel ingénieur logeant à l'auberge et amoureux d'Ameline...
Un roman savoureux qui nous régale de bons mots, de personnages et de descriptions gastronomiques et qui offre également un récit parallèle sur l'enfance, aux couleurs de la nature et de la liberté, dans la France encore insouciante d'avant 1914.
Le petit Raphaël a été adopté en 1898 par un couple de paysans cévenols. Commence pour lui une vie de misère et de labeur. Jusqu'à ce qu'éclate quelque dix ans plus tard la vérité sur ses origines, étroitement mêlées à celles d'un autre orphelin...
Janvier 1898. Parce que son petit Raphaël a été conçu dans des circonstances tragiques, Adèle décide de le confier à l'orphelinat des soeurs de la Charité de Nîmes. La jeune paysanne de dix-sept ans espère qu'il aura ainsi une vie meilleure que la sienne. Le lendemain, un autre nourrisson, qui sera appelé Vincent, y est abandonné. Ce dernier sera recueilli par une famille aimante, à l'inverse de Raphaël, adopté par des paysans qui l'exploitent comme main-d'oeuvre corvéable à merci. A sept ans, Raphaël devient un petit berger endurci aimant la solitude des montagnes cévenoles.
Mais les routes des deux orphelins n'ont pas fini de se croiser, d'autant qu'un lourd secret pèse sur eux et sur le coeur de soeur Angèle...
" Chaque fois qu'il contemplait ses arbres, Ulysse songeait à son père, à son grand-père, et aux générations de Valentin qui s'étaient succédé à la Combe aux Oliviers, domaine du pays nyonsais. Tous avaient l'arbre sacré en partage. "
A la Combe aux Oliviers, la famille Valentin - Ulysse, le père, Armide et Lucrèce, ses deux filles - vit au rythme des saisons. Tout comme son père, Lucrèce, la cadette, a la passion de l'olivier. Quand, au lendemain de la Grande Guerre, elle prend la direction du domaine, elle consacre sa vie à ses arbres, au nombre desquels Noé, le plus vieux, son confident des bons comme des mauvais jours. A l'aube d'une vie nouvelle, tout bascule. Veuve et mère d'une petite Aurélie, cette femme entière conquiert le droit de vivre de nouvelles amours, traverse la Seconde Guerre en résistante et surtout se bat pour sa fille, atteinte de la poliomyélite, autant que pour la survie de ses oliviers.
Une superbe saga familiale autour du destin d'une Provençale passionnée, au cœur de la tourmente du XXe siècle.
A l'aube du XXe siècle, " dans le bocage boulonnais, un pays à part tournant le dos à la mer et centré sur la terre ".
Desvres, la cité des potiers : Esther, la " belle brune ", travaille au Saint-Eloi, estaminet familial à l'ambiance chaleureuse, où se déroulent des combats de coqs et des concours de chants d'oiseaux.
A quelques lieues de là vit Flore, jeune fille solitaire affligée d'un pied-bot. Héritière de la Cour aux Paons, une ferme aux écuries réputées, elle consacre sa vie à ses chevaux.
Entre ces deux femmes si différentes, un jeune ouvrier agricole ambitieux, Justin Delfolie, sera l'artisan du destin.
Novembre 1905. La petite Jeanne ne peut croire que son père, Louis, ait disparu en mer à bord de l'Hilda au large de Saint-Malo. En 1913, à seize ans, elle décide de partir à sa recherche. L'adolescente doit alors sacrifier sa longue tresse et s'habiller en homme pour pouvoir embarquer et reprendre clandestinement le métier de Louis, " johnny ", surnom donné aux Bretons de la région de Roscoff partis vendre leurs fameux oignons rosés en Angleterre. Jeanne veut comprendre pourquoi chacun dans son entourage élude la disparition de son père.
Les " onion johnnies " sont une tradition anglo-bretonne à partir de laquelle Nathalie de Broc raconte la bouleversante quête de Jeanne et son initiation à un métier étonnant aujourd'hui disparu.
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Une grande fresque romanesque aux couleurs du Midi avec à l'honneur la batellerie sur le Rhône et la vigne en Vaucluse.
Il aura suffi d'un moment d'inattention dans l'épais brouillard qui parfois enserre le fleuve. Un jour terrible de 1830, Jérôme Sénéchal, batelier du Rhône comme l'ont été son père et son grand-père avant lui, disparaît avec son train de " barques " et leur chargement. Une famille, Manon sa femme et Antoine leur très jeune fils, sombre dans la ruine.
Manon et Antoine devront se bâtir une nouvelle vie à Caderousse. Du bagne de Toulon aux vignes de Châteauneuf-du-Pape, les destins s'entrecroisent à une époque où les femmes rebelles étaient montrées du doigt.
Eternel recommencement entre deux mondes, celui de l'eau et celui de la terre, dans une Provence détentrice de lourds secrets.
Dans les années 1920, le destin de trois sœurs, trois filles de marinier, menacées par une terrible vengeance...
Qu'est devenue la cadette, Mildrède ? Et quel lourd secret porte son aînée Isoline, la corsetière, retranchée derrière les remparts de Bergues ? Leur petite sœur, Hedie la garçonne, œuvre dans la lumière et l'effervescence du monde fabuleux de la haute couture parisienne. C'est elle, pourtant, qui démêlera peu à peu, au péril de sa vie, le mystère du Brise-Larmes et de son étrange capitaine. Elle comprendra les silences d'Isoline et redécouvrira les siens.
Fataliste, Maurice Poudevigne ? Il aime les joies simples, vivre entre les siens, monter, chaque été, sur le plateau du Cézallier, faucher les foins comme son père puis son frère aîné l'ont fait avant lui, au point d'être jugé le meilleur du canton. Il sait aussi se plier au devoir, partir à la guerre, la Grande, pour se retrouver prisonnier et faucheur, encore, pour le compte d'une jeune paysanne allemande bientôt veuve de guerre.
Le Faucheur d'ombres, c'est le destin singulier d'un homme solitaire, de la Margeride, en Haute-Loire, jusqu'en Forêt-Noire, et retour. C'est surtout un superbe hymne à la vie.
Dans les Hautes Alpes, années 1930, le " Gros Louis " est inconsolable depuis la mort de son fils, disparu dans les montagnes. Il part à sa recherche, accompagné d'un homme mystérieux, devenu pour lui un fils de substitution....
Dans les années 1930, dans la vallée du Giffre, en Haute-Savoie...
Le " Gros Louis " tient un café ouvert pour quelques habitués. Il est rongé par la perte de son fils, Jacquot, disparu dix ans plus tôt en montagne et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Un soir, un inconnu arrive. En le voyant, le Gros Louis frémit : la même stature, la même taille que Jacquot. Entre les deux hommes s'installe une troublante relation : intéressée pour le Gros Louis qui retrouve en l'inconnu, Robi, un peu de son fils. Enigmatique pour le jeune homme qui ne livre rien de son passé ni des raisons pour lesquelles il est venu dans ces montagnes coupées du monde. Par ailleurs un doute subsiste : Robi porte exactement la même veste que Jacquot... Se pourrait-il que ce soit lui ? Un jour, pourtant, pour effacer les doutes, le Gros Louis, Evariste, ancien guide, et Robi partent en expédition sur le glacier du Prazon à la recherche d'indices fiables afin de retrouver le corps de Jacquot... Mais c'est la femme de Gros Louis qui révélera le fin mot de l'histoire : cet inconnu est le fils caché qu'elle a eu d'une liaison passée et qu'elle a du abandonner à sa naissance. Finalement ces trois êtres solitaires recomposeront une nouvelle famille à la mémoire de Jacquot, le fils disparu.
Des tranchées au banc de l'école, du fusil au tableau noir, le destin de Jules Vendange,
ou l'école de la vie. " Jean Anglade a le génie de la belle histoire. (...) C'est admirable. "
Alexandre Vialatte
Faire le tour du doigt de Jules Vendange, c'est dérouler la vie d'un jeune Auvergnat, qui, fin septembre 1913, arrive avec ses premières braies longues à l'Ecole normale d'instituteurs. Mais sa formation est brutalement interrompue par sa mobilisation. Incorporé dans une unité de soldats dans l'Aisne, il revient des tranchées avec une jambe en moins mais une conscience en plus. Autant dire qu'en 1919, à l'instar de ses camarades survivants, il n'est plus le même ; plus l'envie de se mettre au garde-à-vous devant le directeur, le prof, les pions, d'obéir, et d'appliquer un règlement souvent absurde... juste celle de décrocher le sacro-saint Béhesse (Brevet Supérieur) qu'il n'obtiendra pas, à la suite d'une " mutinerie " d'élèves-maîtres rétifs à la discipline et à la pédagogie enseignée.
Qu'importe, la vocation est là...
En Auvergne, au début du XXe siècle. La fière Alexandrine dirige d'une main de maître son entreprise florissante spécialisée en fruits confits, les Délices du Velay. Elle n'a jamais su faire montre de tendresse envers ses filles : Marie, l'aînée, Madeleine et Marguerite. Pour de mystérieuses raisons, Marie a été élevée à la campagne, à l'écart des siens. Pourtant, c'est elle simple ouvrière, qui reprendra les rênes de la société. Sur son lit de mort, sa mère lui avoue son incroyable secret : Marie est née en 1917 d'une liaison avec un prêtre ; elle tente alors de le retrouver...
Tel un hommage, ce roman évoque de la plus jolie façon les femmes leurs désirs, à une époque où il était de bon ton de suivre la rigoureuse tradition. Des Délices d'Alexandrine émanent tous les charmes de l'écriture de son auteur, le " patriarche des lettres auvergnates ".
Une enquête passionnante, dans le monde des soyeux à Lyon, qui éclaire sur les tout premiers pas de la police scientifique. Le Sang des bistanclaques raconte aussi le parcours d'une folie individuelle, le portrait d'un enfant de la Croix-Rousse devenu tueur en série.
Lyon, mai 1920. Une enquête est ouverte à la suite de la découverte du cadavre putréfié d'une vieille femme. Pour ne pas ternir la réputation de sa ville, rivale de Paris et ses Brigades du Tigre, le procureur confie l'affaire au tout nouveau laboratoire de la police scientifique de Lyon, le premier au monde, dirigé par deux experts : l'éminent professeur Hugo Salacan, et le commissaire Victor Kolvair, rescapé des tranchées. L'autopsie du corps révèle d'étranges sévices... Cette enquête criminelle dévoile deux visions de la police et de la science, dans une France en pleine mutation...
Entre Reims et Epernay, deux familles, les Ruinart et les Verzenay, racontent deux siècles d'histoire, de savoir-faire et de collaboration entre riches propriétaires et viticulteurs qui, ensemble, donneront le meilleur de leurs terres : le vin de Champagne.
Sur les terres champenoises, entre Reims et Epernay, en 1729, dès que dom Pérignon découvre comment faire mousser le vin, le champagne commence son expansion dans toute l'Europe.
Dans l'ombre des crayères suit deux familles qui vont contribuer au rayonnement du " vin de bulles " : les Ruinart, " chefs de maison ", ou propriétaires, et les Verzenay, " chefs de cave " ou viticulteurs, en même temps que s'entremêlent des intrigues sentimentales entre les membres des deux familles.
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Chahutés par les soubresauts de l'histoire, mais portés par la passion de la terre et de la vigne, les Ruinart et les Verzenay perpétuent un savoir-faire unique au monde et racontent deux cents ans de vie champenoise.
Sur la Côte d'Opale, durant les Années folles, une modeste fille de pêcheurs est prête à tout pour changer de condition. C'est au Royal Picardy, considéré comme le plus bel hôtel du monde, que son destin va basculer...
La jeune Laurette vit au port d'Etaples, où ses parents sont simples pêcheurs. A quinze ans, affublée d'un physique ingrat, elle est bien décidée à changer le cours de son existence et à côtoyer le beau monde. Non loin, la superbe station du Touquet-Paris-Plage, en pleine extension, attire le gotha du monde entier : souverains britanniques, maharajdas et vedettes de l'époque. Grâce à une rencontre providentielle, Laurette entre comme femme de chambre au prestigieux Royal Picardy, équivalent du Titanic par sa splendeur comme par son destin.
Son rêve impossible serait-il enfin à portée de main ?
A Peyroux, hameau auvergnat, la dernière habitante tente de maintenir en vie l'âme du village déserté, et le souvenir de son fils qui l'a oubliée.
" Nom de gueux ! " jure Mathilde à longueur de journée. Contre qui, contre quoi ? Unique habitante d'un hameau d'Auvergne, il ne lui reste que ses chèvres, ses poules, le chat et le facteur à qui faire la causette.
Mais Mathilde ne renonce à rien : ni à l'espoir de voir son village repeuplé, ni à celui de retrouver son ingrat de fils parti en ville sans jamais plus donner de nouvelles.
Illusion de la vie, des derniers jours comptés.
Mathilde qui vit encore et qu'on a déjà oubliée...
Juste, tendre et cruel, un roman plein de vie.
Quel est le lien entre un Ch'ti et un Auvergnat ? Un cœur en chacun d'eux qui bat, vaillant et généreux.
Le premier est d'origine polonaise. Fils et frère de mineurs, Jules Stapinski baigne depuis son enfance dans la culture du Nord et des corons. Il a joui de la vie en homme simple jusqu'au jour où un fatal accident l'expédie tout droit au paradis... Le deuxième est auvergnat, fruit des amours d'une mère volage avec un Allemand durant l'Occupation. Après ses études, Armand, devenu médecin, s'installe à Orcival. Mais en 1987 son cœur, déjà malade, vacille et doit être remplacé. Grâce aux progrès de la médecine, Jules " donne " son cœur à Armand, qui, reconnaissant, va chercher par tous les moyens à connaître l'identité de son sauveur... Un cœur étranger raconte les péripéties de cette quête émouvante, l'amitié post mortem d'un Auvergnat vivant avec un Ch'ti disparu.
Un roman plein de drôlerie aussi, qui témoigne de la fraternité universelle des hommes en dépit de leurs différences et de leurs origines.
De 1939 à 1944, à la maternité d'Elne, dans les Pyrénées-Orientales, le combat exceptionnel d'une jeune bénévole suisse pour sauver des enfants d'une mort certaine...
Elisabeth, jeune infirmière suisse, arpente inlassablement les camps d'Argeles, Rivesaltes et Barcarès pour sauver des vies : celles des femmes enceintes et de leur enfant à naître afin de les protéger du chaos des guerres. Elle les accueille ensuite à la Maternité d'Elne, dans un château, qui mettra au monde plus de cinq cent vies en péril... Ainsi en 1939 avec des milliers de ses compatriotes espagnols, Teresa a suivi les terribles chemins de l'exode pour passer la frontière française dans les Pyrénées-Orientales. Là, dans un camp, elle rencontre Elisabeth. Sa vie en est bouleversée. Comme le sera la fragile Esther, jeune Juive enceinte, terrorisée, seule et démunie, alors que, en 1942, l'étau de la menace nazie se referme peu à peu sur la France...
L'installation de l'école de la République vécue par une lignée d'instituteurs dans les Vosges.
En Lorraine, de 1873 à 1923. Le roman de deux frères que tout oppose : l'aîné, Victor Delhuis, personnalité brillante, n'aspire, jusqu'au mépris des siens qu'à la réussite sociale, tandis que le cadet, Clément, épouse les idées progressistes de son époque et prépare le concours d'entrée à l'Ecole normale d'instituteurs.
Au cœur de cette désunion fraternelle, leur mère, Rose-Victoire, qui, très jeune, s'est affranchie du carcan bourgeois de sa famille pour épouser un modeste cantonnier, et qui portait en elle un rêve secret, devenir institutrice.
Avec ces vies pleines et attachantes, portées par un idéal, Gilles Laporte rend un bel hommage à l'école publique naissante.
A la fin du XIX e siècle, à Perpignan, l'extraordinaire destinée d'Anna, une ouvrière de la grande usine de paiers de cigarettes Job, des bas-fonds sordides aux châteaux de la grande bourgeoisie.
A quatorze ans, Anna est " paperette " dans la célèbre usine de papier à cigarettes Job. Le quotidien est difficile pour ces ouvrières chargées du découpage du papier et de l'assemblage des carnets de feuilles qui seront ensuite vendus dans toute la France.
Par amour, elle se retrouve un beau jour séquestrée dans une maison close du quartier Saint-Jacques. D'abord terrorisée, elle devient bientôt, sous le nom de Stella, une des prostituées les plus célèbres de la ville. Lorsqu'elle tombe enceinte, Anna décide de changer de vie et revient vers l'usine de papier à cigarettes. Mais elle n'est plus la même. Plus sûre d'elle, elle attire rapidement l'attention d'un membre de la direction qui lui propose de devenir gouvernante des enfants du directeur de l'usine et ne tarde pas à demander sa main. Un nouveau tournant dans la vie d'Anna...
Il aura suffi d'une photo pour que tout commence...
Un lac aux eaux noires qui gardait jusqu'alors cachée une caisse portant l'emblème nazi.
Un vieux filou solitaire poignardé le lendemain de l'étrange découverte.
Un village tranquille de Provence qui voit resurgir les fantômes du passé.
Débute alors à Saint-Ambrose un véritable jeu de piste où fusionnent secrets de l'Histoire et récit d'une passion tragique.
Dans les hauteurs du Mercantour, deux jeunes frères, bergers, partent vivre l'aventure. Ils risqueront tout pour assouvir leur désir d'ambition et de revanche sur leurs parents.
Les Vitali sont propriétaires des Granges Neuves, une auberge de bonne réputation, nichée entre montagnes et plaines alpestres. Eduquant à la dure leurs deux garçons, Boniface et Adrien, ils les envoient garder les vaches et les chèvres d'un cousin qui les exploite outrageusement. A bout, les adolescents quittent un jour la maison familiale avec un fort désir de revanche.
Ils sont recueillis par un vieux paysan qui regrette, lui, d'avoir sacrifié sa vie à son labeur. Il tient des propos très différents de ceux des gens du pays : " Profitez des plaisirs de l'existence quels qu'en soient les moyens ! " Les garçons ont le projet de rejoindre un cousin parti faire fortune au Mexique. Mais le voyage nécessite beaucoup d'argent... Malins et sans scrupules, Boniface et Adrien iront jusqu'à renier les valeurs familiales et céder à toutes les opportunités, contrebande, vols et délits, pour mener à bien leur dessein...
Dans la Haute-Savoie secrète et rebelle de la deuxième moitié du XIX e siècle, le combat fou d'un montagnard, aidé par celle qu'il aime, pour faire face à une justice aveugle.
Bertin Peillonnex n'est pas de ceux qui se laissent faire sans mot dire. Lorsqu'un envoyé de la préfecture vient lui ordonner d'abattre son troupeau en raison d'une épidémie de peste bovine qui menace la Savoie, son sang ne fait qu'un tour. Fou de rage, il se barricade dans sa ferme, prêt à en découdre avec quiconque osera toucher à ses " Reines ", des vaches de combat qui sont sa fierté.
Seule Jacquemine saura le convaincre de s'enfuir dans les alpages, en pleine tempête de neige, afin de mettre ses bêtes à l'abri. Aidés de quelques montagnards rebelles, poursuivis par les autorités, ils entament alors un épuisant périple, au péril de leur vie...
Dans ce récit bouleversant où se mêlent l'aventure et la passion, Patrick Breuzé fait la chronique de vies fières et insoumises, rythmées par les croyances et les superstitions avec, en point d'orgue, un remarquable portrait de femme.