Le Prix du Quai des Orfèvres, fondé en 1946 par Jacques Catineau, est destinéà couronner chaque année le meilleur manuscrit d'un roman policier inédit, oeuvre présentée par un écrivain de langue française.
Le montant du prix est de 777 euros, remis à l'auteur le jour de la proclamation du résultat par M. le Préfet de police. Le manuscrit retenu est publié, dans l'année, par les Éditions Fayard, le contrat d'auteur garantissant un tirage minimal de 50 000 exemplaires.
Le jury du Prix du Quai des Orfèvres, placé sous la présidence effective du Directeur de la Police judiciaire, est composé de personnalités remplissant des fonctions ou ayant eu une activité leur permettant de porter un jugement qualifié sur les oeuvres soumises à leur appréciation.
Toute personne désirant participer au Prix du Quai des Orfèvres peut en demander le règlement au :
Secrétariat général du Prix du Quai des Orfèvres
36, rue du Bastion
75017 Paris
Site : www.prixduquaidesorfevres.fr
E-mail : prixduquaidesorfevres@gmail.com
La date de réception des manuscrits est fixée au plus tard au 15 mars de chaque année.
À paraître
30 prêts - 60 moisQui était le premier « maire » noir de Paris ?
Quelle était la première miss France noire ?
Habib Benglia est-il le plus grand acteur noir français du xxe siècle ?
Quel rapport entre Mati Diop, Ababacar Diop et Omar Victor Diop ?
Qui a inventé la « Police des Noirs » ?
Qui a chanté« Le temps des colonies » ?
Sur quelle période l'émission Pulsationsétait-elle diffusée à la télévision française ?
Où se trouve le Jardin colonial ?
Qui a écrit l'ouvrage à succès L'Invasion noire ?
Combien d'années séparent le Congrès international de la race noire à Paris et le Congrès international des écrivains et artistes noirs à Paris ?
« Que vous ayez ou non toutes les réponses, que vous possédiez ou non déjà votre "brevet" de France noire, plongez avec nous dans quatre siècles d'histoire.
Les plus de 200 notices qui composent ce voyage s'écrivent pour nous comme une évidence. Car c'est notre histoire. Elle est en nous. Nous vous invitons à une revigorante randonnée à travers les cultures, les arts et les mémoires des populations noires de la France d'hier, d'aujourd'hui, voire de demain si on veut rêver du futur commun à construire et consolider ensemble. »
Après avoir déclaré leur amour aux cultures africaines chez Fayard en 2019, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi sont rejoints par l'historien Pascal Blanchard pour concevoir Notre France noire. Ce dictionnaire enjoué, d'Adoption aux Zoulous, en passant par Joséphine Baker, Champagney, Yannick Noah ou Arthur Rimbaud, mais aussi la publicité Banania, le CRAN, les humoristes noirs ou le rhum Negrita, est tour à tour facétieux et profond, culturel, historique et politique. Un Panthéon aux couleurs de la France.
Alain Mabanckou est l'auteur de romans à succès traduits dans le monde entier, dont Mémoires de porc-épic (prix Renaudot 2006), Verre cassé et Petit piment, et d'essais remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l'homme noir). Professeur à UCLA, finaliste du Man Booker International Prize, il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique en 2016.
Pascal Blanchard est historien, auteur-réalisateur, chroniqueur et commissaire d'exposition. Chercheur associé au CRHIM-UNIL à Lausanne et co-directeur du Groupe de recherche Achac (Paris), il est spécialiste des imaginaires, de la question coloniale et des immigrations en France et a publié ou codirigé une soixantaine de livres, dont Sexe, race & colonies et Histoire globale de la France coloniale.
Abdourahman A. Waberi est romancier, poète et essayiste, auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux États-Unis d'Afrique. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2010, Grand Prix de la francophonie de l'Académie française en 2021, son oeuvre est traduite dans tous les continents. Il enseigne les littératures d'expression française et la création littéraire à l'université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde.
À paraître
30 prêts - 60 moisTrente ans après L'archipel oublié, qui faisait l'histoire du goulag chinois dans ses décennies les plus meurtrières (1949-1971), Jean-Luc Domenach porte son regard d'historien sur les mutations d'un système ayant survécu à l'ouverture économique.
À la différence du goulag soviétique, sur le modèle duquel il fut pensé, le laogai ne s'est pas effondré. Il a suivi les mues du communisme chinois, après les millions de morts durant le Grand Bond en Avant (1958-1961) puis la Révolution culturelle (1966-1971), et abrite désormais davantage de délinquants et moins de détenus politiques. Le laogai est ainsi partie prenante de l'économie nationale. Il continue néanmoins à choquer l'Occident par son entreprise d'écrasement de l'Islam et de la population ouïghoure dans le Xinjiang.
Cet essai indispensable fait entendre des voix qui dessinent moins « la fin de l'homme rouge » que les mutations du communisme chinois et la survie de son archipel du goulag.
Diplômé d'histoire, de sciences politiques et de chinois, docteur d'État, Jean-Luc Domenach est chercheur à Sciences Po, au Centre d'études et de recherches internationales. Chevalier de l'Ordre national du mérite et de l'Ordre de la Légion d'honneur, il est notamment l'auteur de Chine : l'archipel oublié(Fayard, 1992) ou encore des Fils de princes. Une génération au pouvoir en Chine (Fayard, 2016).
À paraître
30 prêts - 60 moisÀ partir du début du xvie siècle, les dictionnaires bilingues connaissent une expansion vertigineuse : plusieurs centaines d'ouvrages cherchent à couvrir des langues non européennes. De quelle révolution témoignent ces nouveaux outils de connaissance entre les mains des savants et des diplomates ? Indiquent-ils l'émergence d'une vision sociale et historique du langage, ou poursuivent-ils une mise en ordre ontologique du monde ?
Parallèlement à l'expansion coloniale du Vieux Continent, la recherche d'une trame langagière commune supplée à l'effritement de la conception biblique d'une langue originelle. Face à l'extraordinaire diversité des langues amérindiennes, les Européens créent avec les dictionnaires un espace de traduction qui assigne une correspondance entre leurs catégories fondamentales, telles que « personne », « humain », « dieu », « corps » ou « âme », et des termes autochtones qui n'en sont pourtant pas les équivalents.
En explorant les failles de l'univers créé par cette « raison lexicographique », il devient possible de saisir des formes de construction du monde que l'ontologie du langage, profondément ancrée dans la tradition de la pensée européenne, avait effacées.
Alexandre Surrallés est anthropologue. Directeur d'études à l'EHESS et directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l'Amazonie, il dirige l'équipe de recherche « Affectivité, perception, sensation : le corps agissant » au Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France. Il est l'auteur de Au coeur du sens. Perception, affectivité, action chez les Candoshi (Éditions de la Maison des sciences de l'homme et CNRS éditions, 2003).
À paraître
30 prêts - 60 mois« La question de voter ou non ne porte aucun enjeu.
Je suis un abstentionniste non prosélyte. Je ne fustigerai pas un votant, pas plus que je ne tiendrai un non-votant pour un camarade. Le vote ne devient un sujet que si les votants en font un sujet. C'est souvent le cas. Nombre de votants aspergent de sermons les non-votants, taxés d'incivisme, d'irresponsabilité, d'immaturité, d'individualisme. Les non-votants manquent à leur devoir de citoyens. Ils galvaudent la souveraineté politique qui leur a été gracieusement offerte par la démocratie. C'est ici qu'on est soudain tenté d'entrer dans le débat. De montrer aux électeurs ce qu'ils font quand ils élisent. D'observer qu'alors ils font tout sauf de la politique. »
FB
François Bégaudeau est l'auteur de romans, parmi lesquels Entre les murs (Folio, 2007), La blessure la vraie (Folio, 2012), En guerre (Folio, 2020), et d'essais comme Histoire de ta bêtise (Pluriel, 2021) et Notre joie (Pluriel, 2022).
À paraître
30 prêts - 60 moisUn aileron de requin s'approche du littoral, un vautour se perche sur la balançoire d'un parc public : c'est la panique chez les parents. Pendant ce temps, les crues en Thaïlande libèrent des crocodiles dans les rues inondées et les méduses venimeuses pullulent dans tous les océans. Chez nous, dans l'obscurité de nos maisons, petites pestes et franches crapules guettent. Le frelon asiatique des pique-niques, les mygales à chaussettes, les serpents de jardin, les loups de banlieue, les vers et les chenilles processionnaires... les vilains règnent, tremblons !
Et si nous nous trompions ? Nos croyances sur le vivant scellent d'emblée le sort de ces créatures improbables. Or, si la phobie handicape, la peur peut se révéler utile. Associée à la curiosité, elle a ouvert à Nicolas Gilsoul les portes d'un autre monde. Sans a priori, mais un peu inquiet quand même, il est parti à la rencontre des rats, des silures, des requins bouledogues et des meutes sauvages. Guidé par celles et ceux qui ont dédié leur vie à ces bêtes, il a découvert leurs vrais pouvoirs et souvent aussi, leur grande fragilité. Il a bravé la peur et conclu de nouvelles alliances.
Les histoires qu'il nous conte, illustrées par son trait délicat, nous invitent à repenser notre rapport au vivant et envisager une co-existence apaisée à défaut d'une cohabitation parfois difficile à accepter. Ne craignons pas le lendemain.
Nicolas Gilsoul est architecte, docteur en sciences, professeur et paysagiste. Animé par son envie de partager et par son engagement pour le vivant, il intervient régulièrement sur les ondes et dans les amphithéâtres pour explorer de nouvelles cohabitations avec les créatures fantastiques qui peuplent notre monde. On le dit fabuliste, il est aussi chevalier des Arts et des Lettres et a reçu le grand prix de Rome. Son bestiaire prend vie sous sa plume et son crayon, retrouvez ses belles histoires dans ses deux autres livres chez Fayard : Bêtes de villes (2019) et Chlorophylle & bêtes de villes (2022).
À paraître
30 prêts - 60 moisTu dois toujours agir, parler, penser comme si tu étais susceptible de mourir à l'instant même. Nul n'a à perdre qu'une vie, celle qu'il vit, et n'en vit qu'une, celle qu'il perd. Qui donc peut nous guider ? Une seule et unique chose, la philosophie. »
Alors que Rome est menacée, l'empereur Marc Aurèle note chaque jour ses réflexions et déceptions inspirées par le monde. Cette édition présente un choix des meilleurs passages de ce grand livre de la philosophie antique.
Traduction du grec ancien par A.-P. Lemercier, révisée par Cyril Morana.
À paraître
30 prêts - 60 mois« Carmen, tu conduis comme un mec !
-Non, Michaël, tu te méprends. Je conduis comme Carmen Ricci. »
Une vue nocturne et plongeante du haut d'un immeuble. Le corps sans vie d'une jeune femme sur les marches glacées de Montmartre.
Un assassin imprévisible.
Une flic déterminée.
Des toits de Paris aux secrets des palais vénitiens, l'enquête de Carmen Ricci, capitaine de la PJ parisienne, va la conduire sur les traces de l'un des plus célèbres mythes du xviiie siècle.
Johanna Dijkstra est photographe et créatrice de mode. Elle a fondé en 2017 Faust Magazine dont elle est aussi rédactrice en chef. Elle a débuté sa carrière en tant qu'auteure - compositrice et interprète chez Universal Music et EMI.
Pierrick Guillaume est commandant à la Police Judiciaire de Paris qu'il a intégrée en 2003. Il est chef d'une équipe d'enquêteurs dont les spécialités sont les meurtres et les tentatives d'homicide.
À paraître
30 prêts - 60 moisÊtes-vous prêtes à décrocher le poste le plus important de votre vie ? À devenir la boss de votre propre existence ?
Une boss donne vie à ses envies.
Une boss transforme ses peurs en moteur.
Une boss possède un esprit et un coeur ouverts.
Une boss se libère des contraintes extérieures et intérieures.
Être une boss, c'est finalement bien plus qu'un titre. C'est une aventure extraordinaire où l'on s'autorise àêtre soi-même.
Avec C'est vous la boss !, explorez et développez votre plein potentiel, tant professionnel que personnel.
Dans cet ouvrage illustré, Melody Madar, entrepreneure aguerrie, partage les leçons, les victoires, mais aussi les échecs qui ont forgé sa carrière et celles d'autres femmes ambitieuses, de tous les horizons. Des femmes qui ont osé rêver grand. Grâce à ces témoignages, découvrez comment embrasser le succès selon vos propres termes, sans jamais vous cantonner à un seul modèle de réussite, à un seul chemin de vie.
Alors, c'est qui la boss ?
C'est vous, et personne d'autre !
À paraître
30 prêts - 60 moisNaguère taxé de conservatisme et d'élitisme, malgré sa réelle popularité, l'opéra n'en fut pas moins, tout au long de son histoire, le véhicule d'une pensée sociale et politique bien moins inféodée qu'on ne le croit à la pensée dominante. Il s'imposa ainsi comme la principale caisse de résonance des mouvements esthétiques, littéraires et philosophiques accompagnant son développement en même temps que le vecteur d'idées nouvelles, subversives ou révolutionnaires. Le renouveau de la mise en scène lyrique au xxe siècle a permis de mesurer le rôle important joué par l'opéra en tant que témoin de la modernité en faisant apparaître son discours critique sur les institutions, l'individu, le couple, la famille, le pouvoir, l'argent, le rapport à la nature et à la spiritualité- parmi bien d'autres aspects. Traversé de nombreuses innovations, le répertoire vingtièmiste, qui jette un regard souvent décapant sur les métamorphoses et les dérives de
notre civilisation - et en particulier celles qu'imposent l'économie libérale - est particulièrement fécond.
Ce travail analytique entrepris par les metteurs en scène contemporains est ici repris et prolongé en considérant ce qu'une cinquantaine d'opéras représentatifs du xxe siècle disent de notre temps. On y trouvera aussi bien Poulenc que John Adams, Puccini, Stravinsky Richard Strauss, Chostakovitch et Britten, entre autres.
Agrégé de lettres, docteur en littératures française et comparée, Thierry Santurenne est chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire d'étude du politique Hannah Arendt de l'Université de Paris-Créteil et enseignant à l'École internationale d'Études politiques (Créteil-Fontainebleau).
À paraître
30 prêts - 60 moisL'Albanie au début du XXe siècle. Sur le Plateau de la Mort sévit le Kanun, ou droit coutumier, recueil de lois ancestrales qui régit toute la vie des montagnards. En vertu de ces lois, Gjorg Berisha a " repris le sang " de Zef Kryeqyqe, quarante-quatrième victime d'une vendetta qui dure depuis soixante-dix ans. Après son crime, il a obtenu la " grande trêve ", trente jours avant d'être tuéà son tour ou d'aller s'enfermer dans une des " tours de claustration " qui rappellent, sur le Plateau, la pérennité des lois du sang.
En contrepoint, le voyage de noces de Bessian Vorpsi, écrivain mondain fasciné par le Kanun, qui se trouve brusquement confronté sur le Plateau à une réalité bien différente de celle que dépeignent ses livres.
Dans une prose dense excluant l'image gratuite, le grand écrivain Ismail Kadaré décrit le mécanisme du Kanun, ses fondements idéologiques et économiques, et sa répercussion sur ceux qu'il frappe, directement ou indirectement.
Cette réédition de l'ouvrage propose une version notablement revue et corrigée par rapport à celle de sa première publication en France, datant de 1982.
À paraître
30 prêts - 60 moisJésus est le personnage le plus connu de l'histoire universelle. Mais que sait-on de lui ? Qui était-il vraiment : un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pensait-il être le Fils de Dieu ? Pour quelles raisons a-t-il été crucifié en l'an 33 de notre ère et à l'instigation de qui : Romains ou autorités juives de Jérusalem ? Utilisant les dernières découvertes archéologiques et les acquis de l'exégèse biblique, Jean-Christian Petitfils reconstitue le plus exactement possible cette vie du « Jésus de l'histoire » qui permet de mieux comprendre le « Christ de la foi ».
Ce livre, destiné à un large public, est la version courte de l'ouvrage de référence du même auteur, paru en 2011. Mis en page et présenté sous forme de « récit graphique » par Vincent Ravalec, il a l'originalité d'être la première vie de Jésus illustrée par l'intelligence artificielle.
À paraître
30 prêts - 60 moisAu XVIe siècle et au début du XVIIe, dans la province ottomane d'Alger, les bel Cadi gouvernent un territoire situé dans le massif du Djurdjura, appelé royaume de Koukou. En fréquents conflits avec les autorités du pays, ils s'allient aux Habsbourg d'Espagne pour fragiliser la présence ottomane au Maghreb, entretenant de véritables relations diplomatiques avec la monarchie hispanique pendant quasiment un siècle.
Les liens entre Koukou et l'Europe ont été oubliés, ou plutôt enfouis, par l'historiographie coloniale française, pour imposer de l'intérieur de l'Algérie l'image d'une région déconnectée du monde.
Revenant aux sources de cette histoire, Natividad Planas mène une enquête inédite où l'on croise une foule dense constituée de rois, reines, pachas, ambassadeurs, « courriers », vice-rois, marins, religieux, renégats, esclaves, gens de Koukou, de Majorque et de Castille. Elle restitue ainsi le dynamisme des sociétés rurales du Maghreb, activement investies dans les enjeux politiques de leur temps et la profondeur des relations transméditerranéennes.
Notre connaissance des relations entre Europe et Islam à l'époque moderne s'en trouve bouleversée, par-delà les lieux communs sur les affrontements militaires et les conflits religieux.
Natividad Planas est maîtresse de conférences à l'université Clermont Auvergne et spécialiste de l'Espagne à l'époque moderne. Les sociétés de frontière, les médiations, la diplomatie transconfessionnelle ainsi que les migrations de part et d'autre de la Méditerranée sont au coeur de ses recherches.
À paraître
30 prêts - 60 moisHenriette de Balsac d'Entragues, marquise de Verneuil (1579-1633), fut l'une des femmes les plus célèbres de son temps. La postérité a pourtant effacé de l'histoire celle qui succéda à la belle Gabrielle d'Estrées aux côtés d'Henri IV.
Maîtresse royale, criminelle de lèse-majesté, femme d'affaires : le parcours de cette figure d'exception, qui d'inconnue parvint en quelques mois à polariser l'attention de tous à la cour de France et au-delà, bouscule les conventions. La faveur du roi lui permit d'obtenir fortune, influence et pouvoir, mais provoqua aussi discrédit, déception, voire trahison. Car vint bientôt le temps des complots, durant lequel elle fut accusée, confrontée à la justice royale autant qu'à la vindicte de ses contemporains. Ce n'est qu'après la mort du monarque qu'elle se révéla sous un nouveau jour, à la manière d'une veuve, durant vingt-trois années passées entre ses enfants, ses domaines et ses oeuvres charitables.
Flavie Leroux restitue pour la première fois la trajectoire de cette figure centrale du règne d'Henri IV, longtemps méprisée, souvent ignorée, encore détestée, pourtant remarquable.
Chargée de recherche au Centre de recherche du château de Versailles, Flavie Leroux est spécialiste d'histoire de la cour et des femmes en France à l'époque moderne, en particulier des maîtresses royales, auxquelles elle a consacré sa thèse et deux ouvrages, Les maîtresses du roi, de Henri IV à Louis XIV (Champ Vallon, 2020) et L'autre famille royale (Passés composés, 2022).
À paraître
30 prêts - 60 moisCe que Dieu ou l'idée de Dieu est actuellement capable de déclencher provoque dans l'opinion éclairée de l'effroi. Face aux violences de l'époque qui s'en réclament, elle réagit par conjuration, affirmant soit qu'il n'y a pas de Dieu, soit que Dieu ne s'y trouve pas. Pour elle, la place de Dieu n'est pas dans la politique : le théologique et le politique n'ont en aucun cas partie liée.
Ce livre prend un autre point de vue. Il cherche à fournir une parade à notre désemparement sans esquiver le problème théologico-politique contemporain, en le traduisant en termes socio-politiques. Pour cela, il ne fixe pas une fois pour toutes la place de Dieu - dans ou hors de la politique - mais suit les variations de son tracé au sein des sociétés modernes selon le sens de la justice qui les anime. Cette généalogie des nouages entre Dieu et l'idée moderne de justice a pour enjeu de retrouver une prise là où, aujourd'hui, nous vacillons le plus.
Philosophe, Bruno Karsenti est directeur d'études à l'EHESS. Il est notamment l'auteur de L'Homme total, Sociologie, anthropologie et philosophie chez Marcel Mauss (PUF, 1997) ; D'une philosophie à l'autre. Les sciences sociales et la politique des modernes (Gallimard, 2013) ; et La question juive des modernes. Philosophie de l'émancipation (PUF, 2017).
À paraître
30 prêts - 60 moisLes écosystèmes dont nous dépendons pour survivre menacent de s'écrouler. Le tableau semble bien noir, mais il y a de l'espoir.
Je vous embarque avec moi dans une aventure extraordinaire, qui va changer votre regard sur la nature et les animaux.
Si l'on veut sauver notre espèce, nous devons inventer une une nouvelle manière d'habiter la terre.
À paraître
30 prêts - 60 moisComment en est-on arrivé à pareille inanité ? Les conquêtes féministes, au lieu de libérer les femmes, n'ont fait qu'aménager leur statut de quasi-esclave et entériner la place subalterne qui leur est dévolue dans la société.
Pour supporter telle ineptie, on leur a donné un pouvoir : celui de se venger. Le mouvement #MeToo a ainsi criminalisé la sexualité comme le faisait avant la religion.
Les femmes sont assignées au rôle de victimes ; les hommes à celui d'agresseurs. Partant de ce principe, aucune égalité entre hommes et femmes n'est envisageable.
Les femmes ont encore beaucoup à faire pour devenir des êtres pleinement libres, pour en finir avec l'asymétrie. Se venger de leurs maîtres comme #MeToo les y invite ou réduire le désir au statut de déviance ne les y aidera pas. La lutte pour reprendre le véritable pouvoir doit commencer de toute urgence.
Directrice de recherche au CNRS, féministe sans concessions, connue pour ses prises de positions à contre-courant, Marcela Iacub livre avec Penis horribilis une critique ravageuse du féminisme radical d'aujourd'hui et trace le chemin de ce que devrait être une véritable émancipation des femmes.
30 prêts - 60 mois
Qu'est-ce qu'une « justice d'exception » dans une région accusée du crime de « lèse-nation » ? Après avoir dévoilé les pratiques répressives d'une République contestée par les armes en Vendée militaire et les difficultés de la pacification, Anne Rolland-Boulestreau se penche sur l'application du droit révolutionnaire en territoire insurgé.
Au printemps 1793, dans le département du Maine-et-Loire, se déploie une justice extraordinaire, bras armé d'une jeune République menacée par ce front intérieur. Punir et détruire les Vendéens participe alors de la guerre civile. Dénonciations des suspects, réclamations des familles, nominations des administrateurs ou rapports des geôliers, l'historienne révèle, à partir d'une matière unique, les effets de la guerre civile sur l'exercice répressif de la justice. Et éclaire notre connaissance d'un conflit fratricide dont les stigmates sont encore visibles aujourd'hui.
Professeur d'histoire moderne à l'Université catholique de l'Ouest (Angers), ANNE ROLLAND-BOULESTREAU est spécialiste de la période révolutionnaire. Elle a notamment publié Les colonnes infernales. Violences et guerre civile en Vendée militaire (1794-1795) (Fayard, 2015) et Guerre et paix en Vendée (1794-1796) (Fayard, 2019).
30 prêts - 60 mois
Nous connaissons des emprunteurs (États, entreprises, particuliers...), plus rarement des prêteurs.
De même, nous avons assisté à des dépenses spectaculaires, comme le renflouement des banques à la suite de la crise des subprimes ou le soutien à l'économie pendant la pandémie de covid, mais souvent sans nous interroger sur la provenance de cet argent.
Au coeur de ces questions se trouve une réalité à laquelle nous sommes confrontés tous les jours, dont nous avons quotidiennement l'usage, dont la possession nous rassure voire nous comble, et dont le manque nous angoisse : la monnaie.
D'où vient-elle ? Qui est autorisé à en émettre ? À quelles conditions ? Dans quel but ? Où des États déjà endettés trouvent-ils de quoi s'endetter plus encore ? Et comment le discours politique peut-il passer au gré des circonstances de « les caisses sont vides » à « l'État paiera » ?
Au terme d'une relecture historique des différentes théories monétaires produites par la science économique depuis ses origines, ce livre démontre que les réponses à toutes ces questions relèvent avant tout de choix politiques. La monnaie n'est pas neutre, et le rôle qui lui a été assigné ces quarante dernières années se trouve au coeur de ce qu'il est convenu d'appeler le néolibéralisme. Or d'autres conceptions et usages de la monnaie demeurent possibles, qui pourraient authentiquement changer le monde.
Bruno Colmant est membre de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Docteur en économie appliquée, il a été président de la Bourse de Bruxelles et membre du comité de direction du New York Stock Exchange.
30 prêts - 60 mois
Préface d'Alain Bauer
La Psychologie des foules fascine. L'ouvrage de Gustave Le Bon éclaire ou inquiète. S'il n'a cessé de connaître le succès, il est autant critiqué qu'encensé.
La France connaît une longue histoire de révoltes souvent traduite par des destructions plus ou moins symboliques : mobilier urbain, véhicules, commerces, grilles de préfecture, radars, Parlement de Bretagne, Arc de Triomphe... Il est aisé de constater que depuis les jacqueries paysannes jusqu'aux rugissements des quartiers, en passant par les pulsions révolutionnaires ou les mutineries de ronds-points, on revit souvent les mêmes phénomènes, mais pas toujours avec les mêmes acteurs.
À la lumière des évènements de ces dernières années, Alain Bauer remet en perspective ce texte fondateur, sans oublier ses zones d'ombre, mais sans négliger ses apports. Afin de permettre le débat.
Pour le peuple et contre la foule.
Gustave Le Bon (1841-1931), médecin, anthropologue et sociologue. Brillant intellectuel, auteur de nombreux ouvrages sur les peuples et civilisations du monde, Psychologie des foules est son oeuvre la plus célèbre.
Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers et aux universités de Shanghai et New York. Il a publié de nombreux ouvrages sur les questions de sécurité, de défense et de renseignement.
30 prêts - 60 mois
Vera a vingt-six ans lorsque sa mère, Anna Politkovskaïa, est assassinée en bas de chez elle en plein centre de Moscou. Journaliste à Novaïa Gazeta, l'un des principaux quotidiens d'opposition, Anna avait toujours dérangé les autorités russes. Elle écrivait la vérité sans fard ni faux-semblants, sur les soldats, les mafieux, les civils broyés par le conflit en Tchétchénie et l'omerta généralisée.
Seize ans plus tard, au début de la guerre en Ukraine et alors qu'elle a embrassé la passion maternelle du journalisme, Vera doit quitter la Russie sous la menace. Elle décide d'écrire pour sa fille, qui n'a pu connaître de sa grand-mère que la réputation d'une femme devenue un symbole de liberté d'expression.
Témoignage à la fois intime et politique, Une mère retrace une quête de vérité léguée d'une génération à l'autre dans la Russie de Poutine. Il nous rapporte un combat, celui d'une lignée de journalistes croyant à la nécessité d'une presse libre, voulant transmettre ce message au monde entier : ayez le courage d'appeler les choses par leur nom.
Vera Politkovskaïa (1980) est journaliste et autrice pour la télévision. Elle a vécu à Moscou jusqu'au début du conflit russo-ukrainien, avant de fuir le pays avec sa famille.
Sara Giudice (1986) est journaliste et envoyée spéciale pour la chaîne italienne La7, lauréate en 2020 du prix Marco Luchetta.
Traduit de l'italien par Marc Lesage
30 prêts - 60 mois
De la Chine de Mao aux rivages méditerranéens de Monte-Carlo, la violoniste Zhang Zhang nous livre le récit inspirant d'un parcours hors norme, de ceux qui méritent d'être appelés un destin, pour donner à chacun d'entre nous le courage de reprendre le sien en main.
D'abord contrainte par les Gardes rouges de vivre avec son frère et ses parents dans une chambre de neuf mètres carrés à Pékin, Zhang Zhang a ensuite connu l'exil, la peur, le dénuement, la maltraitance de son père obsédé à l'idée d'en faire une virtuose mais ne se souciant pas de l'envoyer à l'école. Ce n'est qu'à force de ténacité, de résilience, mais aussi par la grâce de rencontres salvatrices qu'elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui : une artiste accomplie et une humanitaire engagée en faveur de la paix et de l'universalisme.
Symboles de sagesse, de bienveillance et d'audace, les dragons de la mythologie chinoise ne naissent pas dragons : ils doivent le devenir. En Zhang Zhang ils ont trouvé leur meilleure disciple.
Née pendant la Révolution culturelle près des ruines de l'ancien palais d'Été de Pékin, Zhang Zhang a grandi en enfant nomade en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. Violoniste classique de formation, aventurière par nature, humanitaire par engagement, elle est membre de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, fondatrice de Zhangomusiq et du Monaco String Quartet Ensemble, soliste de l'Opéra royal de Versailles, conférencière, et promotrice infatigable de la paix, du progrès et de l'universalisme.
30 prêts - 60 mois
Une victime, trois témoins, une vidéo
Une agression sexiste survient devant un arrêt de bus, en pleine journée, au milieu de la foule.
La victime : une jeune femme, Adèle, aspirante écrivaine, vêtue ce jour-là d'une robe jaune.
Parmi les témoins : Virginie, une enseignante idéaliste, qui a eu le réflexe de filmer la scène avec son portable ; Myriam, une collégienne de douze ans mal dans sa peau ; Joaquim, un étudiant maladroit qui s'interroge sur l'amour et les filles.
Ils ne se connaissent pas, mais le hasard de s'être trouvés au même endroit à ce moment précis va lier leurs destins. Entre révélation sur soi et prise de conscience féministe, ces quatre individus s'apprêtent à voir leur vie complètement bouleversée.
Un roman coup de poing qui rappelle que « la rue est à nous » et que la honte doit changer de camp. Car nous sommes toutes des filles en jaune.
30 prêts - 60 mois
Qu'est-ce que le temps ?
Cette question nous plonge forcément dans l'embarras. La physique refuse de la poser : elle mesure le temps et en propose diverses théories au sein desquelles nous ne reconnaissons pas le temps de notre monde. Renonçant elle aussi à le définir, la philosophie s'est généralement réfugiée dans la conscience du temps, mais sans rien nous dire du temps lui-même.
Il y a pourtant bien un concept de temps qui ne doit rien à la conscience ni à l'ordre cosmique, c'est celui de ce monde où nous vivons et dont nous parlons ; celui par lequel se distinguent l'avant et l'après, celui qui nous fait dire que les êtres changent et que Pierre est en retard. Tout cela dépend, à notre échelle, du mobilier du monde commun.
La philosophie peut ainsi reprendre l'analyse du concept de temps soutenue par toute la tradition, d'Aristote à Bergson, de Kant à David Lewis. Elle offre alors de nouvelles réponses à nos interrogations les plus classiques : Le devenir n'est-il qu'une illusion ? Le passé existe-t-il ou n'est-il qu'un fantôme de la mémoire ? Pourquoi le temps est-il irréversible ? Devons-nous l'imaginer comme une flèche dirigée vers l'avenir ou comme un fleuve précipitant notre présent en passé ? Ces problèmes n'ont pas épuisé leurs mystères. Au bout de l'enquête, il y a l'espoir d'éclairer ce qu'Einstein lui-même estimait être l'énigme du « maintenant ».
Philosophe et professeur émérite à l'École normale supérieure (Paris), Francis Wolff est notamment l'auteur, chez Fayard, de Notre humanité. D'Aristote aux neurosciences (2010 ; Pluriel, 2023), Pourquoi la musique ? (2015 ; Pluriel, 2019), Il n'y a pas d'amour parfait (2016 ; Mille et une nuits, 2023), Trois utopies contemporaines (2017), Plaidoyer pour l'universel (2019 ; Pluriel, 2021) et Le monde à la première personne. Entretiens avec André Comte-Sponville (2021).
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